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Il revient néanmoins à Lee Kun-hee d' fait de Samsung le géant qu'il est aujourd'hui. Arrivé à sa tête en 1987, deux semaines avant la mort du fondateur, il décide de le groupe de la logique de production massive de produits de qualité moyenne. "Changez tout, sauf votre femme et vos enfants", lance-t-il en 1993 au personnel, ouvrant la porte à l'internationalisation de l'entreprise.

C'était l'événement de ce début d'année dans la . Le 14 mars, a dévoilé à New York son nouveau smartphone Galaxy, le S4, un nouveau bijou technologique qui doit au conglomérat sud-coréen de récupérer la place de numéro un mondial reprise par au dernier trimestre 2012 gr?ce à l'iPhone5. Car le groupe de Suwon (près de Séoul) ne l?che rien.
"Tout cela est très efficace pour la production industrielle, note Kim, mais pas pour l'innovation." L'attention aux besoins du client ne fait pas de Samsung un Apple ou un des années 1980, capable de créer des produits vraiment nouveaux.
La saga familiale ne s'arrête pas là. Le président Lee est en procès avec son frère a?né et plusieurs autres membres de sa famille, pour des questions d'héritage. Ses adversaires veulent leur part des actions de la filiale financière Insurance - qui permet, gr?ce à un complexe jeu de participations croisées, de contr?ler l'ensemble du groupe -, léguées par le père fondateur, , décédé en 1987.
Et [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] la philosophie qui a fait son succès jusqu'ici est, note , journaliste auteur de : Learning to Live in a (Wiley, 2008), "de simplement des produits que nous allons , une stratégie basée sur l'idée que le client, et pas l'entreprise, est le vrai connaisseur".
Aussi, Samsung entend "changer de ", [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] pour l'expression de Kim. L'annonce, le 4 février, de la création d'un centre pour la stratégie et l'innovation dans la Silicon Valley, en Californie, semble dans ce sens. Placé sous la direction de , le président et chef stratégiste de Samsung Electronics, il s'ajoute au 1,1 milliard de dollars placé dans deux fonds qui financeront dans le monde des projets de start-up innovantes.
Sa réussite fulgurante est à l'image de celle du pays qui l'a vu na?tre. Il la doit beaucoup à la famille dirigeante, aujourd'hui l'une des plus riches du monde. Cette , les Lee, fascine. Comme dans ces dramas (feuilletons télévisés) dont les Coréens du Sud sont si friands, on s'y déteste, on se fait des , on se déchire pour un pan de l'empire, le tout dans le strict cadre des traditions coréennes.
En 2011, Lee Kun-hee a dévoilé les ambitions du groupe pour 2020. "La majorité de nos produits d'aujourd'hui auront disparu dans dix ans", affirmait-il alors. Au travers de rapprochements et de nouvelles activités, il veut que Samsung Electronics multiplie par deux en moins de dix ans son chiffre d'affaires. Cinq nouvelles activités, axées sur [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] les environnementales, comme les panneaux solaires, les batteries ou l'éclairage aux LED, et médicales, devraient générer 50 milliards de dollars (38,2 milliards d'euros) [url=http://www.bidfun.com.tw/home.php?mod=space&uid=153135][/url] de revenu.
SI SAMSUNG ?TAIT UNE ENTREPRISE
Pouvait-il en être autrement ? Si Samsung était une entreprise "normale", non. "Si Jay-yong n'était pas le fils du président, note Kim, qui dirige l'institut de recherche , il y a peu de chance qu'il ait été choisi, notamment [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler homme[/url] parce qu'il est trop jeune."
Il en est ainsi de la succession à la tête du chaebol, nom donné aux conglomérats sud-coréens. En décembre 2012, quelques jours après fêté ses 25 ans à la tête de l'entreprise, le président assurait la promotion de son fils unique, Jay-yong, à la vice-présidence de , le fleuron du groupe. A 44 ans, Jay-yong apparaissait ainsi comme le successeur désigné de son père, aujourd'hui ?gé de 71 ans.
89 SOCI?T?S INCLUSES
Après l'indépendance en 1945 et surtout la guerre de Corée (1950-1953), il se lance dans la distribution, l'assurance et la finance. Samsung entre dans l'électronique à la fin des années 1960 au travers d'un rapprochement avec le japonais Sanyo puis, la décennie suivante, dans la construction navale, la chimie et la construction.
Aujourd'hui, les 89 [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] s incluses dans la complexe structure capitalistique du groupe assurent 13 % des exportations sud-coréennes.
La deuxième génération ne veut pas l?cher le manche. Chez le constructeur [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] Hyundai, le président , fils du fondateur, n'a pas transmis les rênes à son fils et héritier présumé, . Du c?té de SK, , le frère du fondateur, conserve la direction du groupe. "La troisième génération ne semble pas aussi bonne que les précédentes", observe le spécialiste des chaebols.
C'est cette importance [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] cruciale de Samsung pour l'économie coréenne qui a poussé le gouvernement à se indulgent envers le lourd passif de Lee Kun-hee. En 2008, ce dernier avait été reconnu coupable d'évasion fiscale et de malversations financières. Il a finalement échappé à la prison, écopant d'une simple amende, avant de bénéficier du pardon du chef de l'Etat, .
Le fils, lui, devra son père, s'effor?ant de son , dans cette nouvelle période de transition d'un groupe à l'histoire commencée dans les années 1930, du temps de la colonisation japonaise (1910-1945). En 1938, [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] Lee Byung-chul, fils d'un riche propriétaire terrien, crée Samsung Sanghoe (littéralement "la maison de commerce trois étoiles") à Daegu ( de l'actuelle ). Il prospère en exportant des fruits, des légumes et du poisson vers la Mandchourie et Pékin.
EN PROC?S AVEC SON FR?RE [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] A?N?
Lui juge important de "réfléchir à de nouvelles solutions pour . Même si le sang et la succession sont essentiels en Corée, il faudra vraisemblablement au fonctionnement de dynastique".
Pour réussir, il faut encore car, comme le fait Kim, "le principal problème de Samsung reste la d'entreprise". Le groupe fonctionne toujours "comme au XXe siècle", selon une hiérarchie très forte, avec des cadres qui décident ce qu'une d'exécutants appliquent avec rigueur et professionnalisme.
Selon la rumeur, il s'agissait du fils du dirigeant du cinquième chaebol sud-coréen, Lotte. Mais son défaut, aux yeux de Lee Kun-hee, était surtout d'être né d'un remariage.
Et puis, même s'il est dipl?mé des prestigieuses université de Séoul et de Keio () et qu'il est passé par Harvard, n'a jamais véritablement prouvé ses compétences de leader depuis qu'il a rejoint Samsung Electronics en 1991. Certains lui reprochent un manque de charisme, d'audace et de réseau dans le milieu des affaires.
"En Corée, ajoute Kim, on transmet à celui qui a le même sang, même [url=http://www.chehot.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=6456]giuseppe zanotti pas cher PSA arrête de produire en Slovaquie[/url] s'il n'est pas le meilleur." Et, conformément à la très ancrée tradition confucéenne, le gar?on est [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] privilégié. "Jay-yong est en rivalité avec sa soeur Boo-jin, ajoute un bon connaisseur des chaebols. Celle-ci ressemble énormément à son père, qui lui aurait dit un jour : si tu avais été un gar?on, j'aurais été heureux."
Le Monde.fr a le plaisir de vous la lecture de cet article habituellement [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en
Le conglomérat est devenu un empire mondial. Il génère 20 % du produit intérieur brut (PIB) sud-coréen, a dépassé l'américain Hewlett-Packard et le constructeur japonais Toyota en termes de capitalisation boursière.
Dans un livre de 2010, l'ancien [url=http://6seeds.com/index.php?page=item&id=50046]jordan pas cher Les promesses non tenues de François Hollande sur Florange val[/url] juridique de Samsung, Kim Yong-chul, évoque des faits de corruption de fonctionnaires, de politiciens et des , de destruction de preuves... Mais pour le , l'important était que l'auteur du miracle Samsung revienne au plus vite aux commandes du groupe.
Son éventail d'activités s'étend du parc d'attraction à l'assurance, en passant par l'électronique : un téléviseur à écran plat sur quatre vendu dans le monde est estampillé Samsung, et il détient 35 % du marché des smartphones, contre 17 % à Apple. Avec des ventes à 201 100 milliards de wons (138 milliards d'euros) et des profits opérationnels à 29 050 milliards de wons (20,3 milliards d'euros) en 2012, sa seule division électronique n'aspire qu'à sa présence dans la téléphonie comme dans d'autres domaines.
"LE CLIENT EST LE VRAI CONNAISSEUR"
Dans un sens, ce constat s'applique à la société sud-coréenne actuelle, très connectée et très attachée aux nouveautés, mais qui vieillit vite, où la [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] active décline et où la culture du risque reste peu développée. "Depuis la crise asiatique de 1997, ajoute Kim, personne n'ose vraiment. Si était né en Corée, il serait devenu fonctionnaire."
Ce lourd passé et ces histoires de succession, qui pourraient co?ter des centaines de millions de dollars à Lee Kun-hee, ne devraient pas l'empêcher de à l'entreprise pendant plusieurs années.
Lee Boo-jin dirige et , filiales spécialisées dans l'h?tellerie et le divertissement, mais, étant une fille, elle a peu de chance de succéder à son père. Car Lee Kun-hee reste très attaché aux traditions. En 2005, sa troisième fille s'est suicidée. A l'origine de ce drame, il y aurait son refus de la épouser celui qu'elle avait choisi.
Cela dit, les dernières décisions prises par Samsung laissent que le groupe est conscient du danger, une nécessité alors que la concurrence devrait se plus mena?ante dans les dix ans qui viennent, notamment en provenance de . Avec les mêmes armes qu'il a utilisées pour "tuer" les électroniciens japonais : imitation, investissement et production massive, rapidité d'exécution.
Cette adaptation pourrait les autres chaebols. Les mêmes questions se posent pour eux, à par celle de la succession. Et les réponses apportées ne diffèrent guère pour l'instant.