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Cette construction, c’est l’idée du mal nécessaire. Celui-ci repose sur le double principe selon lequel les animaux sont au service des [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] fins de l’homme, et selon lequel on ne peut se passer d’eux pour faire progresser la recherche.? On présente comme une nécessité ce qui relève en réalité d’une décision métaphysique, morale et politique, sinon d’un pur
pragmatisme cynique.
Tel n’a pourtant pas été, cette fois, l’avis du (Groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche). Réunissant des scientifiques de la recherche publique et privée amenés à avoir recours à l'expérimentation animale, cette association créée [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] en 1991 ne prend guère part, [url=http://www.xqgwh.com/xqxmgk/E_GuestBook.asp]nike air j[/url] en général, aux débats médiatiques. Le communiqué publié le 26 [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/‎]hollister paris[/url] octobre, dans lequel elle alerte? ??sur les conditions particulières dans lesquelles l'étude de G.E. Séralini a été réalisée en ce qui concerne le respect des principes éthiques vis à vis des animaux en recherche??, n’en a que plus de poids.
Mais les a-t-on vraiment vus? S'est-on seulement demandé ce qu'ils enduraient, ces rats blancs de laboratoire déformés jusqu’à l’absurde, jusqu’à l’insupportable par leurs tumeurs? Ne sont-ils pas manipulés par l'homme pour la meilleure cause?: notre santé??Reproduits, nourris et élevés dans ce seul objectif ?
Propos recueillis par Catherine Vincent
En ce qui concerne l’étude de Gilles-Eric Séralini, le Gircor précise avoir relevé, ??sur la base de la publication comme seule source d’information disponible??, ?plusieurs points qui indiquent des manquements vis-à-vis des principes éthiques communément respectés en recherche animale. Parmi eux?: ??l’exposition des animaux à un niveau de souffrance inacceptable (développement de tumeurs et pertes de poids importants [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] sans mise en ?uvre de points d’arrêt anticipés). Si d’autres études doivent être réalisées suite à celle-ci, nous souhaitons qu’elles respectent les bonnes pratiques ?, concluent les chercheurs.
??Le Gircor reconna?t la place incontournable de l’expérimentation animale dans la recherche scientifique et en?informe le public. Il promeut également les principes qui assurent l’acceptabilité [url=http://cgi.www5d.biglobe.ne.jp/~riding/aska/aska.cgi/http:/https:/r-forge.r-project.org/tracker/download.php/39/219/2231/230/pr20.html%2BResult:%2Bchosen%2Bnickname%2B%2522Robidr92%2522%3B%2Bsuccess%3B]louboutin pas cher Grippe avi[/url] éthique des études??, indique en préalable ce collectif, qui a dans ce but publié [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] un . Celui-ci, en substance, vise à appliquer pour toute étude sur des animaux vivants la règle dite des 3R: remplacer, réduire, améliorer (en anglais replacement, reduction, refinement).? Autrement dit promouvoir chaque fois que possible des méthodes alternatives visant à remplacer, réduire ou améliorer le recours aux animaux.
Cette construction est également à l'oeuvre dans l’élevage, mais il y a alors une dissociation très forte entre l’animal vivant et sa chair qu’on va manger. Ici, c’est différent?: le rat est là, vivant devant nous avec ses tumeurs, et on nous le montre en [url=http://www5e.biglobe.ne.jp/~yariko/yybbs/yybbs.cgi]doudoune moncler H-Cup Toul[/url] nous disant?: ??voilà ce qui va vous arriver si vous mangez des OGM??. Il y a un appel très fort à l'identification, afin d'évoquer l’état dans lequel serait un humain exposé au même traitement.? Le rat est là [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] comme modèle, il est censé réagir exactement comme [url=http://www.gotprintsigns.com/monclerpascher/]moncler pas cher[/url] le sujet qui est intéressant, c'est-à-dire l’humain?; et en même temps, on [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] ne peut pas, lui, le voir.
Il y a quelques semaines, la philosophe Florence Burgat, spécialiste de la condition animale (son dernier ouvrage, traite du dualisme entre vie animale et existence humaine), avait elle aussi réagi à ces images.? ??Ces rats déformés par les tumeurs, [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/‎]hollister pas cher[/url] réduits à leurs tumeurs, sont exhibés à titre de preuve des maux qui pourraient guetter l’homme, comme si ces rats, eux, n’étaient pas affectés, malades, souffrants et bient?t ??sacrifiés?? pour les suites de l’expérience. D’où vient notre incapacité à les voir, eux???? , écrivait-elle dans un Point de vue? publié sur .
Tout se passe, au fond, comme si cette terrible maladie n’était terrible que pour nous. C’est le paradoxe interne à l’expérimentation:? une continuité forte, voire une identité entre l’animal et l’homme est requise, et affirmée, pour valider l’expérimentation sur [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] le plan scientifique. Tandis qu’une discontinuité, d’un tout autre ordre et jamais clairement définie, intervient pour permettre l’exploitation sereine de la continuité biologique préalablement posée".
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"Dans cette image, il y a quelque chose d’immédiatement visible, qui [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] devrait normalement nous renvoyer à une signification. Or,? [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] ce n'est pas ce qui se passe. Comme si une construction intellectuelle assez solide, celle qui justifie l’expérimentation animale, empêchait de voir ce qui est donné à voir.
On les a vus partout, jusqu’à la nausée. Les rats gr?ce auxquels le chercheur Gilles-Eric Séralini a mené son étude sur la toxicité d’un ma?s OGM, rendue publique en septembre avec l’orchestration que l’on sait, ont fait le buzz pendant des jours sur Internet. Ils sont passés sur cent cha?nes de télévision,? ont été à la Une ou dans les pages intérieures de tous les journaux. On les aurait vus à la radio si nos oreilles avaient eu des yeux.
Nous avons demandé à Florence Burgat, sur cette question, de prolonger ses propos.